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Le roman de Constantinople, une ode à la première métropole du monde

Byzance, Constantinople, Istanbul: trois noms, trois époques, trois légendes, mais une seule ville. Dans ce « roman » qui n’en est pas un, Gilles Martin-Chauffier fait la démonstration infaillible que cette capitale de multi-empires a toute sa place dans l’Europe. Encore mieux: que notre héritage européen, nos codes de lois, nos monuments, notre littérature, tous viennent de cette grande ville d’Orient et d’Occident. Sans Constantinople, sans Istanbul, l’Europe n’aurait jamais été telle que nous la connaissons.

A travers chaque chapitre, l’auteur décrit une période, un temps particulier, parfois avec humour, parfois avec quelques anecdotes agaçantes. Le livre donne à voir une histoire longue de la Ville des villes. Constantin en fait la nouvelle Rome. Elle devient Constantinople et devient le joyau des Chrétiens. C’est le centre du monde, une métropole avant l’heure. Pendant la fin de l’Antiquité et tout le Moyen-Age, tous les yeux sont rivés vers elle.

On y rencontre des grands empereurs byzantins dont beaucoup sont des parvenus, des femmes cruelles qui dirigeront Constantinople: Eudoxie, Pulchérie,Théodora, Irène… mais l’ingéniosité des architectes notamment ceux de Sainte Sophie, le courage de la prise de la ville par les Ottomans, et plus tard la maladie qui guette la fin de l’empire ottoman.

A chaque fois, Constantinople, Byzance, Istanbul, renaît de ses cendres grâce ou à cause de son peuple, de ses maîtres. Et à travers le temps, l’Europe et l’Orient se rencontrent, se combattent, se figent et parfois se massacrent. Le temps des Croisades signera la fin de l’Empire chrétien d’Orient. Les XIX et XXème siècles seront les moments d’agonie de cette histoire légendaire d’empires.

Ce livre est la démonstration que la Turquie actuelle a plus de points communs avec l’Europe que certains veulent nous faire croire!

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