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L’autre rive du Bosphore, la grande aventure de l’Anatolie

Dans L’autre rive du Bosphore, Thérèse Révay déroule cette fin d’Empire ottoman, cette fin de première guerre mondiale si douloureuse pour Istanbul et son sultan. L’autre rive du Bosphore, c’est la partie asiatique de l’Empire, et surtout l’Anatolie.

C’est histoire d’une femme, Leyla, élevée dans une famille traditionnelle, aux coutumes ancestrales et qui est le témoin de la dislocation de l’Empire ottoman. Mais Leyla ne va pas se croiser les bras, et elle rejoint ces femmes qui vont lutter pour une renaissance de ce qui s’appellera bientôt la République de Turquie sous l’égide de Mustafa Kemal qui deviendra Atatürk.

Cette jeune femme symbolise l’espoir de retrouver un honneur de faire encore partie du monde, mais c’est aussi l’histoire d’une génération de femmes qui prendra son destin en main, pour une participation active à la reconstruction du pays.

J’ai aimé le ton de ce roman qui donne à voir les changements auxquels sont contraints les Ottomans pour survivre, les détails du changement de capitale. Istanbul est délaissée pour Ankara, petite ville de province, perdue au milieu de l’Anatolie. Istanbul se meurt mais pas totalement encore. Elle est peuplée des Français et Anglais qui voulaient en finir avec « l’homme malade de l’Europe », cet empire qu’on veut démanteler et dépecer dans des visées impérialistes. Mais la Turquie naît pour poursuivre son histoire…

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